J'avoue bien humblement admirer tous ces mathématiciens, calculateurs, statisticiens qui jonglent avec les nombres, les formules, les équations et autres abaques depuis la nuit des temps à nos jours. Admiration parce que mes réticences, et donc mes incompétences, dans ces domaines sont aussi nombreuses que ces fameuses puces sur la tête de ces non moins fameux chiens !
Et pourtant ... généalogistes, que ne vous êtes vous pas trouvés en présence de calculs, statistiques, équations à résoudre ! Rassurons-nous toutefois, cela n'est pas d'un niveau aussi élevé que celui des passionnés cités plus haut ; je ne serai pas généalogiste, cela va de soi.
Il faudra toutefois, par exemple et très souvent, soustraire :
Problème : Lors du mariage de Charles DUPONT, en 1837, son père avait 52 ans. En quelle année son père est-il né ? Vous avez dix secondes ... Retirez 37 (37 pour l'année en cours : 1837) à 52 (l'âge du père), cela vous donne 15, retirez 15 à 1800 : 1785. Autre méthode, une calculatrice à côté de soi, mais c'est nettement moins amusant. Vous compliquerez ce type de problème par la suite en rencontrant les fameux demi (pas la bière !) : Le 12 avril 1845, Jeanne a 17 ans et demi. Quels sont le mois et l'année de naissance ? Bien sûr année précédente moins 17 ans pour obtenir l'année de naissance, soit 1844 - 17 = 1827 et avril, quatrième mois auquel j'ajoute le demi (6 mois) : 10, donc octobre ; à adapter bien sûr lorsque nous arrivons après la moitié de l'année, après juin, auquel cas nous retirerons le 6 du mois en cours pour le calcul et resterons sur l'année pour soustraire l'âge. Ces petits réflexes, lorsqu'on réussit à les obtenir, aident grandement dans le travail de recherche. Ils sont toutefois des aides et, bien souvent, des approximations ; il faut s'en servir comme tels.
Autre calcul mathématique auquel je me livre souvent, le repérage du début d'une année dans un registre contenant X pages de l'année A à l'année B. J'en fais un véritable travail de jonglage qui m'amuse beaucoup et pour lequel j'en arrive même à faire des paris sur le fait que je tomberai pile sur la bonne page ! Il est vrai que la numérisation nous oblige à ces petits calculs. Avant il suffisait d'ouvrir un registre au milieu et tourner quelques pages pour s'y retrouver. Maintenant, faisons le total des pages divisé par le nombre d'années, et nous réaliserons bien sûr des approximations puisque le nombre de pages pour une année n'est pas forcément le même pour l'année suivante. Ainsi pour un registre de 518 pages de 1853 à 1862, nous aurons 50 pages par année : arrondissons à 500 et divisons par les 10 années de 1853 à 1862 (revoyez vite quelques notions d'intervalles, moi cela m'a pris un peu de temps !). Nous progresserons donc de 50 en 50 pour faire défiler nos années, et tenterons même le coup à la page 175 pour juin 1856 ... ; et bravo aux AD qui permettent l'indexation, c'est quand même mieux.
Je vous passe toute la numérotation SOSA-STRADONITZ et tous les casse-têtes qu'elle a pu produire. Retenons seulement qu'un nombre pair est un homme et qu'un nombre impair est une femme (sauf le premier, l'exception qui confirme la règle). Maintenant, à quelle génération appartient le n° 125.456 ? Vu que cela ne m'intéresse nullement, je vous laisse le soin de vous amuser avec ces quelques astuces récupérées je ne me souviens plus dans quelle discussion :
Pour transformer un SOSA en génération:
1) sur une calculatrice scientifique: LOG(SOSA) divisé par LOG(2) + 1 = ; et on ne prend que la partie entière du résultat. Par exemple, le SOSA 472: LOG(472) divisé par LOG(2) + 1 = 9.88..., c'est donc la génération 9 (moi, étant la génération 1).
2) sur un tableur : on note le SOSA dans la case A1 par exemple et on place la formule suivante dans la case B1 =ENT(LOG(A1;2))+1 En modifiant la valeur de la case A1, la génération en B1 s'ajuste automatiquement.
3) sur une calculatrice basique : on divise le SOSA par 2 autant de fois qu'il le faut pour arriver à un résultat plus petit que 1 (du genre zéro virgule....), le nombre de fois est la génération! exemple, SOSA 17
17 : 2 = 8,5
8,5 : 2 = 4,25
4,25 : 2 = 2,125
2,125:2 = 1.0625
1.0625 : 2 = 0.53125
J'ai calculé 5 fois, donc génération 5 !! (je ne vous conseille pas cette méthode avec le sosa 1.256.342 !)
Le généalogiste calcule souvent, au risque d'ailleurs de ne plus s'en rendre compte : ce brave soldat incorporé en 1895, il est né en quelle année ? Et le couple MARTIN/DURAND dont l'époux est né en 1845, qui ont un enfant né en 1877, quelle peut être la fourchette de dates possible pour leur mariage ? Et quand la petite Jeanne GRANDJEAN est née le 14 septembre 1812, se peut-il que Pierre GRANDJEAN, né le 11 avril 1813 soit son frère ?
Le généalogiste est-il un mathématicien ? Je ne pense pas, bien qu'il soit très souvent confronté à des petits calculs qui, lorsqu'on arrive à les pratiquer rapidement, facilement, rendent la vie et les recherches plus faciles !
Mais promis, un jour je vous parlerai géométrie avec la création des armoiries de vos ancêtres !