Les prénoms masculins / féminins
1914 - Chez l'éditeur, 3, rue de Rocroy à Paris
Loin de l'analyse linguistique et de l'onomastique, ce fascicule présente 122 prénoms masculins parmi les plus courant en cette veille de Première Guerre Mondiale. S'il est difficile d'associer un caractère à un prénom, une fleur, une pierre ou une couleur, il est tout de même intéressant de se pencher sur ce phénomène et, en toute connaissance des personnes portant lesdits prénoms, de faire certains rapprochement.
A la lecture des premiers, j'avoue que l'homme moderne, même ignorant d'une grand partie de l'Histoire, sera parfois surpris à la lecture de significations telle celle-ci : "Prénom quelque peu démodé, à tort, car les Adolphe sont des hommes charitables, sur qui l'on peut compter."
Quant à cette définition, je n'ose y faire référence : "[...] des hommes très séduisants par leurs manières, leur prestance, leur affabilité. Ils sont aimables et conquérants. Les femmes leur font les doux yeux. Ils aiment cependant leur indépendance et ne l'aliènent pas facilement. Ils sont galants, enjôleurs, mais se détachent aussi vite qu'ils s'attachent. Il ne faut pas leur demander des sentiments trop profonds. Ce sont plutôt des êtres superficiels. Ils ont du goût pour la politique, mais plus encore pour les lettres et les sciences. Voluptueux et sensuels, ils savent profiter de leurs conquêtes, dont ils s'enorgueillissent."
Il existe, bien entendu, la même publication pour les prénoms féminins, offrant une explication tout aussi subjective de 120 noms de baptême. Et l'on sursautera toujours à la lecture de certaines définitions ! Il faudra toutefois porter un prénom d'usage courant en ce début de XXe siècle. L'on constatera ainsi que certains, pensés comme obsolètes, vieillots, ne sont pas inclus dans l'ouvrage. Ce tome concernant les prénoms féminins est doté d'un avant-propos introductif dont le titre "L'âme des prénoms" et le sous-titre "Notre prénom, c'est nous-même", ne laisse guère de place à une évolution personnelle possible après le baptême ! Époque aidant, les références aux grands de notre Histoire sont omniprésentes, et les trois premiers paragraphes donnent le ton :
Alors que noms de familles et prénoms n'existaient pas encore, l'harmonieux Platon, le plus beau génie de l'antiquité grecque, fit de la science des noms l'objet de ses méditations, découvrant dans le nom «une sorte de vertu prophétique, une espèce de fatalité entraînante, qui détermine la manière d'exister et se reflète dans la conduite et les événements de la vie».
Les Latins disaient nomen-omen, ce qui signifie «un nom est un pronostic, il permet de juger de l'avenir de celui qui le porte». Et ils choisissaient avec soin le nom de leurs enfants.
Des hommes au cerveau puissant ont, beaucoup plus près de nous, et se dégageant de toute superstition, compris eux aussi l'importance du nom. «On a beau faire, le nom est quelque chose dans l'homme». Cette remarque est de Lamartine.
A parcourir avec amusement, et pourquoi pas à inclure dans une généalogie du moment où l'on veut en faire une distraction, au même titre que ce que pourrait être la définition du caractère d'une personne à partir de son signe zodiacal.
Le PDF inclut en liste de signets l'ensemble des prénoms.