Une tentative de vol et d'assassinat vient, dit le Journal de l'Yonne, de jeter l'émoi dans la commune de Fulvy. La personne qui a failli en être victime est M. François BONNETAT, propriétaire aisé de la commune.
Ce dernier allait rentrer chez lui. En poussant la porte, il sentit de la résistance, et au même moment une homme de haute taille le saisit au collet et chercha à l'étrangler, tout en lui couvrant la bouche pour l'empêcher de crier. L'assaillant renversa son adversaire en lui disant: "Ne criez pas, je ne veux pas vous faire de mal".
A la fin, exaspéré par la résistance qu'il rencontrait, il tira un pistolet de sa poche, en appliqua le bout du canon sur le cou de la victime et fit feu. Puis croyant l'avoir tuée, il se releva. Mais M. BONNETAT n'avait pas même été atteint, grâce à l'obscurité. Se précipiter sur les pas de son assassin en appelant du secours fut l'affaire d'un instant. Les voisins accoururent, mais à leur arrivée, le coupable avait pu s'échapper.
Le lendemain matin, M. le procureur impérial de Tonnerre et le lieutenant de gendarmerie se transportèrent sur les lieux pour procéder à une enquête.
François Vincent BONNETAT est né à Nuits (Yonne), à la ferme de Saint-Marc, le 20 ventôse de l’an 4, fils de Jacques, fermier de la commanderie de Saint-Marc, âgé de 33 ans et de Françoise RÉMOND. François Vincent BONNETAT est décédé le 21 juin 1883 à Fulvy (Yonne), célibataire