On lit dans l'Impartial de la Meurthe :
Dans la soirée du 18 de ce mois, le sieur COLLIN (Jean-Baptiste), âgé de trente-six ans, cultivateur à Consenvoye, s'est introduit, avec effraction et escalade, dans le domicile de la nommée Marguerite FRANÇOIS, veuve AUDIBERT, avec laquelle il entretenait depuis longtemps des relations intimes, et qui se trouvait en ce moment en compagnie du sieur MICHOT (Louis), frère du conducteur du courrier de Verdun à Stenay.
Aussitôt qu'il se trouva en présence de cette femme, COLIN se précipita sur elle, la frappa de cinq coups de poignard, et, s'élançant immédiatement sur MICHOT, lui donna trois coups de la même arme. Cette horrible scène ne dura que quelques secondes.
A la nouvelle de cet odieux attentat, le commissaire de police, la gendarmerie, les pompiers, avec le maire à leur tête, et presque tous les habitants, se sont mis à la recherche du coupable dans un grand nombre de maisons de Consenvoye. Mais leurs efforts sont longtemps restés infructueux; néanmoins M. le maire et les pompiers ont continué leurs recherches avec une persistance digne des plus grands éloges, et sont enfin parvenus à l'arrêter et à le remettre entre les mains de la gendarmerie dans la nuit du 19 au 20, à deux heures du matin.
Nous apprenons que les deux victimes, quoique leurs blessures présentent un certain caractère de gravité, pourront être sauvées.
La jalousie paraît avoir été le mobile de cet horrible attentat.
Jean-Baptiste COLLIN, fils de Jean, 33 ans, cultivateur, et d'Anne PICARD, est né à Consenvoye (Meuse), le 22 juillet 1827.
Jean COLLIN, né le 12 août 1795, fils de François, décédé le 19 octobre 1812, à l'âge de 59 ans, à Consenvoye et d’Anne ELIE, décédée le 27 février 1807 à Consenvoye, s’est marié, le 8 mars 1821 à Consenvoye, avec Anne PICARD, née le 30 mars 1797, à Consenvoye, fille de Jean-Baptiste, décédé à Consenvoye le 2 novembre 1811, et de Lucie JACQUES.
François COLLIN et Anne ELIE ont aussi comme enfants François-Nicolas et Louis.