Le Courrier des Alpes rapporte qu'à Chambéry le cadavre entièrement nu d'une jeune fille, servante chez M. GARIOD, aubergiste à l'hôtel de la Pomme d'Or, a été trouvé au point du jour au-dessous de la fenêtre de la chambre que cette fille occupait au premier étage de la maison.
La justice, informée sur le champ, s'est transportée sur les lieux. M. le docteur MICHAUD, appelé pour les constatations, a déclaré que la mort remontait à plusieurs heures, et il n'a trouvé sur le corps aucune trace de blessures ou meurtrissures de nature à faire supposer un crime.
Il paraît que cette pauvre fille, qui se nomme Bernard Gaspard, âgée de vingt-quatre ans, et originaire des Marches, était somnambule, et l'on suppose que c'est pendant son sommeil que l'accident a eu lieu.
C'est le commissaire central de police, M. SANTY, âgé de 33 ans et le brigadier-chef BEYDET, âgé de 37 ans qui déclarent le décès le 12 octobre 1863, à la mairie de Chambéry (Savoie), de Gasparde BERNARD, domestique, née le 25 juin 1837 aux Marches (Savoie), fille de Gabriel et de Marie DELORME.
Gabriel BERNARD, âgé de 46 ans, et Marie DELORME, âgée de 46 ans, demeurent en 1848 aux marches avec leurs enfants Louis, 18 ans, Annette, 15 ans, Gasparde, 12 ans et Joseph, 4 ans.
Gabriel BERNARD, fils d’Etienne, dit Masson, et d’Anne BOUVIER, est né le 23 pluviôse an 10, à Montmélian (Savoie).