La fille Aimée POISSON, âgée de dix-huit ans, et servante chez un propriétaire de la commune de Thiberville (Eure), était dans la cuisine occupée à écrire. Survint un jeune garçon de treize ans, le nommé LOQUET, employé comme journalier dans la même maison. En cherchant quelque occasion de jouer, il avise un fusil de chasse appuyé tout chargé contre la boîte de l'horloge. Il s'en empare, disant qu'il va tuer un lapin dans la pâture voisine. Tout en parlant, il s'exerce à manier l'arme sans prendre garde que le canon était dirigé du côté de la jeune servante. Celle-ci s'en aperçoit et invite l'imprudent à remettre le fusil en place. Mais, au même instant, LOQUET presse sur la détente, le coup part, et la charge faisant balle, va frapper au côté gauche la jeune fille, qui tombe en poussant des cris d'angoisse et baignée dans son sang.
Presque toute la charge avait porté sur la partie supérieure du bras, qui a été affreusement abîmé. Des grains de plomb ont profondément labouré le cou et le côté de la poitrine. On espère que ces blessures, quoique graves, n'auront pas de conséquences fatales.
Albert Eugène LOQUET est né à Bournainville-Faverolles (Eure), le 1er avril 1850, fils de Michel, âgé de 35 ans, journalier, domicilié à Bournainville-Faverolles, et de Rose MARCHAND.
Albert Eugène LOQUET, rubanier, fils de Michel, rubanier, demeurant à Franqueville (Eure), et de Rose LE MARCHAND, rubanière, demeurant à Bournainville-Faverolles, s’est marié à Faverolles-les-Mares, commune de Bournainville-Faverolles, le 19 mai 1873, avec Désirée Arthémise LÉCACHER, rubanière, née à Fontaine-la-Louvet (Eure), le 12 avril 1852, fille de Pierre Michel, journalier, et de Reine Désirée ROCHER.
Michel LOQUET, rubanier, né à Thiberville (Eure), le 5 avril 1814, fils des défunts Pierre et Marie Anne FOUQUET, époux de Rose Catherine MARCHAND, mariés à Thiberville, le 26 avril 1836, est décédé au village de l’Église, à Franqueville, le 6 avril 1894.