Une tentative de meurtre a été commise le 12 septembre courant, sur la personne du nommé Achille SORET, âgé de vingt-sept ans, cultivateur à Fournival (Oise).
Il était environ dix heures du soir. SORET dépouillait un lapin près d'une fenêtre donnant sur la cour, et dont les volets n'étaient pas fermés. Sa femme l'éclairait ; sa mère était assise, à quelques pas, dans une pièce voisine. En ce moment, un coup de feu brise une vitre et renverse SORET, qui aussitôt se relève et se sauve dans la cour, suivi de sa femme et de sa mère. Là ils crient tous les trois : A l'assassin ! Des voisins avaient entendu la détonation ; on accourt, on s'informe, on va chercher les médecins et les gendarmes.
L'arme dont s'est servi le meurtrier ne peut être qu'un pistolet de poche ; quoique le coup ait été tiré presque à bout portant et en pleine poitrine, le plomb n°4 n'a pu percer les vêtements de SORET : cinq grains seulement ont pénétré dans les chairs, deux au bas de la figure, trois à la poitrine. Les blessures n'ont heureusement aucune gravité.
L'instruction fait peser de graves soupçons sur un des voisins de SORET qui, à diverses reprises, a prononcé contre lui des menaces de vengeance et de mort. L'enquête se poursuit activement.
Achille Filodem SOREL est né le 22 septembre 1835 à Fournival (Oise), fils de Jean Pierre Nicolas, âgé de 32 ans, manouvrier à Fournival, et de Virginie SCORGEON.
Pierre Nicolas SOREL, manouvrier à Fournival, où il est né le 13 floréal de l'an 13, fils de Jean François SOREL, décédé le 22 juin 1817, à Fournival, et de Marie Madeleine CORNIQUET, s'est marié le 20 novembre 1834, à Fournival, avec Marie Catherine SCORGEON, demeurant et née à Fournival le 25 avril 1811, fille de Pierre, âgé de 56 ans, et de Marie Rose LEFEVRE.