On lit dans le Temps :
Il est un nom que nous nous étonnons de ne point rencontrer parmi ceux auxquels les journaux consacrent un passager souvenir, en échange des servis rendus et d'une vie noblement sacrifiée. Ce nom est celui du capitaine du génie Hippolyte MEUNIER. Frappé à Puebla pendant les travaux de tranchée qu'il dirigeait, il a vécu jusqu'au lendemain 6 avril. MEUNIER s'était engagé à seize ans et demi comme élève tambour ; il avait, au moment de sa mort, trente ans de service et dix-sept ans de grade ; il était décoré depuis 1849. De nombreuses campagnes en Afrique et en Océanie avaient fait connaître son mérite. Au Mexique, son activité le mettait toujours en avant ; il n'y avait pas un soldat qui ne le connût ; on le saluait partout de ces mots : "Ce brave capitaine MEUNIER !" Et quand il est mort de la mort des braves, sa perte, nous dit-on, a été un deuil pour toute l'armée. C'est que MEUNIER n'avait pas seulement la bravoure militaire, il y joignait ces qualités qui s'y allient si bien et qui la rehaussent : la simplicité, la droiture, la bonté. L'expédition du Mexique, qui nous a coûté de si douloureux sacrifices, ne nous a pas enlevé de plus noble cœur. -Ed. SCHERER.
Marie Hyppolite MEUNIER, est né le 8 février 1816, à Grenoble (Isère), fils de Charles, négociant, et de Jeanne Amable TOSCAN-DUPLANTIER.
Charles MEUNIER, négociant, né à Tullins (Isère), le 16 avril 1775, fils des défunts Antoine, propriétaire à Tullins, et Marie GEYMOND, s'est marié à Grenoble, le 13 juin 1810, avec Jeanne Amable TOSCAN-DUPLANTIER, née à Ventavon (Hautes-Alpes), le 8 janvier 1788, domiciliée à Grenoble, sur le quai, fille de Joseph, avocat à Grenoble, et de défunte Henriette TOSCAN.