Nous lisons dans le journal de Saône-et-Loire:
Le 27 novembre, M. MOISIN, notaire à Cluny, quittait son domicile vers six heures et demie du soir, pour aller passer la soirée chez un parent. Son clerc, jeune homme de 17 ans, l'accompagnait. A huit heures, ce dernier le quitta et ne vint le rejoindre qu'au bout de trois quarts d'heure. Bientôt après, M. MOISIN rentra chez lui.
Qu'on juge de sa stupeur: la porte de sa chambre à coucher avait été brisée, et le plus grand désordre régnait dans cette pièce, où son bureau, contenant des sommes assez importantes, avait été fracturé au moyen d'un ciseau à froid: 10.500 francs en or et en billets de banque manquaient aux valeurs déposées par M. MOISIN dans son bureau. Le voleur avait laissé une somme à peu près égale, en or et en argent qu'il aurait pu aussi facilement s'approprier.
Les soupçons de M. MOISIN se portèrent tout d'abord sur son clerc. Soumis à un premier interrogatoire, le clerc nia d'abord; mais pressé de questions, force lui fut enfin d'avouer son crime.
Guidé par ses déclarations, on retrouva dans une cheminée de l'habitation de M. MOISIN, la somme dont il venait de s'emparer. Ce jeune et audacieux voleur, à qui son patron et d'autres personnes avaient déjà à reprocher d'autres méfaits trop facilement pardonnés, a été arrêté et mis à la disposition de M. le procureur impérial à Mâcon.
Noël Camille Marie MOISIN, notaire royal, né à Mâcon (Saône-et-Loire), le 19 janvier 1813, fils légitime de Claude Melchior, et de Marie Nicole VERNETTE, propriétaires domiciliés à Thoissey (Ain), s'est marié à Cluny, le 4 janvier 1841, avec Jeanne CHANUT, née à Cluny (Saône-et-Loire), le 16 décembre 1822, fille de Benoît, négociant, et de Jeanne ROBERJOT.
Claude Melchior MOISIN, pensionnaire de l’état, domicilié à Bâgé-le-Châtel (Ain), où il est né, le 21 juin 1785, fils de Thomas, maître en chirurgie, et de Rose Elisabeth BERTIER, s’est marié à Pont-de-Vaux (Ain), le 11 septembre 1809, avec Marie Colette VERNETTE, domiciliée à Pont-de-Vaux, où elle est née, le 14 novembre 1786, fille de Claude Etienne Louis, notaire, décédé à Pont-de-Vaux, le 7 brumaire de l’an 7, et de Jeanne DUGUEYT, décédée à Pont-de-Vaux, le 28 novembre 1789.